Se reconnecter à soi-même par la conscience à son corps

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Cet article illustre un corps parfois oublié qui transmet des signes que nous ne voulons ou ne pouvons pas toujours repérer. Je me suis retrouvé il y a un an avec ce corps qui me disait « fais une pause, prends soin de moi ». Bien sûr la crise sanitaire que nous traversons nous amène parfois à aller au plus pressé et à ne pas tenir compte de nos besoins présents. Je tente de rendre compte des effets positifs de prendre du temps pour soi et de se reconnecter à son corps, en mettant en lien quatre auteurs qui illustrent cette thématique à leur façon dans la revue Carnets d’aventures no 65 d’octobre 2021.

Pour moi, nous avons un corps constitué d’un dedans et d’un dehors. Ce dernier est palpable, la peau, les poils et les cheveux, les yeux, le nez et la bouche, les muscles voire les os, tous permettent la sensation corporelle extérieure, cette carcasse ou cette coquille que nous pouvons toucher. Nous en prenons soin régulièrement en nous douchant, nous rasant, nous maquillant, recevant parfois des soins corporels. Et le dedans, de quelle manière s’en occupe-t-on? La respiration est l’un des sens perceptibles avec la conscience que nous respirons par les poumons. Mais n’est-il pas possible de respirer avec d’autres organes internes? L’oxygène n’est-elle pas transportée par nos cellules dans tout le corps? Quelle sensation en a-t-on? Qu’en est-il des autres organes qui gèrent le flux d’informations incessantes pour transformer la nourriture en énergie, donner à qui de droit les nutriments pour grandir et rester en santé? Je questionne ainsi la conscience que nous avons de ce corps du dedans dans la vie de tous les jours. Je tente au quotidien de vivre avec mon corps, de prendre soin de lui en conscience.

Cela passe pour moi par la respiration, celle profonde jusqu’au plancher pelvien, celle que je ressens dans mes cellules corporelles. En plein air, je me retrouve à humer l’air puis, à le ressentir parcourir mes poumons. Jouer dehors, il n’y a que dans la pleine nature que je perçois à quel point la coopération de tous mes sens est nécessaire et bénéfique à la fois. (Johanna, 2021. p. 50).
Ensuite par la marche, en conscience du premier pas, celui qui va dans la direction choisie. Très souvent je marche en forêt ou dans les vignes à la fois pour contempler, sentir l’air et les odeurs de cette nature. Le mouvement se suffit à lui-même. Être en mouvement c’est palper la vie, c’est lâcher-prise ne plus prévoir, suivre le courant, être là. Nos muscles ne sont pas faits pour rester pliés sous un bureau et nos yeux pour s’user devant un écran. (Ferré, 2021, p.25).
Je poursuis au moins une fois par semaine à prendre un temps pour moi sans autre objectif que de passer un moment avec ce corps et cet esprit que j’habite. Ce temps file et c’est une tension réelle que de garder dans l’agenda ce temps pour moi. Ce voyage a confirmé que nous avons le choix de ce que nous voulons bien faire de nos corps et de notre temps. (Ferré, 2021, p.23).
Une autre sensation que je vis c’est l’espace du dedans et du dehors que j’habite. La conscience de mon dedans avec mes organes internes et la respiration qui les relie et mon vécu du dehors, ma place dans la nature, seul ou entouré d’hommes et de femmes. Garder cette place toujours connectée avec mes aspirations est un défi quotidien que je m’efforce d’atteindre en ayant une pratique sportive régulière. Nourrissant ainsi le corps tout en libérant l’esprit, la nature donne du sens à mon besoin d’activité physique (Manon, 2021, p.42).
Un élément dynamique que je tente de maintenir en équilibre ce sont les contraintes que je me fixe ou celles que mon employeur me demande. Sur ce fil en équilibre souvent en tension, je perçois parfois ce corps tendu qui me demande de lâcher prise pour retrouver plus de sérénité. J’évoquais le « pas de côté » que nous faisons lorsque nous nous immergeons dans la nature. Il nous permet, progressivement et tout naturellement, de considérer tout autrement le monde qui nous entoure, mais aussi nos propres choix de vie. (Johanna, 2021. p. 56).
Vous l’aurez peut-être compris, je tente de vivre en cohérence avec la nature et les aspirations qui me tiennent à coeur, celles que je mets en oeuvre dans les ateliers que je propose dans la 2e session de VIVRE EN CORPS en novembre 2021. (21 octobre 2021)

Références :
Ferré J. (2021). John, en quête de sens. In Carnets d’aventures, no 65, 16-26. Chorges. Alcyon Média.
Johanna. (2021). Johanna, en quête de sens. In Carnets d’aventures, no 65, 48-57. Chorges. Alcyon Média.
Manon. (2021). Manon, en quête de sens. In Carnets d’aventures, no 65, 38-47. Chorges. Alcyon Média.

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